Alabama 1963

Ludovic Manchette - Christian Niemiec

Birmingham, Alabama, 1963. Si l'abolition de la ségrégation raciale a connu des avancées juridiques notables, les mentalités n'évoluent que très lentement. Le jour où le corps sans vie d'une fillette de couleur est retrouvé, la police ne s'en préoccupe que de loin. D'autres disparitions surviennent, ne suscitant que peu d'intérêt de la part des autorités. Les victimes sont noires, vous comprenez... Bud Larkin, détective privé au sale caractère et porté sur la boisson, accepte d'enquêter pour Ellis et Lottie Rodgers, les parents de Dee Dee, leur fille de onze ans disparue. Adela Cobb, une Noire de trente-quatre ans, énergique et fine mouche, est embauchée par Bud comme femme de ménage. Bud, passablement raciste, est méfiant. Tout oppose ces deux-là... qui s'apprivoisent pourtant peu à peu, inquiets des disparitions qui se succèdent et plongent des foyers dans l'effroi. Bientôt, une nouvelle disparition : Joan, treize ans, est introuvable. Et elle est blanche... Lire la suite

384 pages | Couverture brochée en couleurs | Format: 140x220

vidéo du livre Alabama 1963Vidéo interview des auteurs

FRESQUE DU SUD
Qu'ils adaptent en français des dialogues de séries et de films américains ou qu'ils écrivent, c'est toujours à quatre mains que travaillent Christian Niemiec et Ludovic Manchette. Alabama 1963 est leur premier roman et fera parler de lui. D'une part, parce qu'il évoque un sujet brûlant d'actualité : les Etats-Unis n'en ont pas fini avec les démons du racisme, et les Noirs-Américains expriment désormais bruyamment leur exaspération. L'intrigue du présent roman se situe à une période charnière, au début des années soixante, pendant laquelle l'Amérique se décidait, non sans remous, à tourner la page de la ségrégation raciale, prenant un visage plus respectable. D'autre part, parce que l'intrigue est remarquablement bâtie, les personnages sont réellement incarnés et attachants, la mentalité du Sud parfaitement rendue, et le suspense total. C'est un vrai coup de cœur du Club de l'Actu, un roman extrêmement touchant qui incontestablement marquera cette rentrée.

Fresque du su

Qu'ils adaptent en français des dialogues de séries et de films américains ou qu'ils écrivent, c'est toujours à quatre mains que travaillent Christian Niemiec et Ludovic Manchette. Alabama 1963 est leur premier roman et fera parler de lui. D'une part, parce qu'il évoque un sujet brûlant d'actualité : les Etats-Unis n'en ont pas fini avec les démons du racisme, et les Noirs-Américains expriment désormais bruyamment leur exaspération. L'intrigue du présent roman se situe à une période charnière, au début des années soixante, pendant laquelle l'Amérique se décidait, non sans remous, à tourner la page de la ségrégation raciale, prenant un visage plus respectable. D'autre part, parce que l'intrigue est remarquablement bâtie, les personnages sont réellement incarnés et attachants, la mentalité du Sud parfaitement rendue, et le suspense total. C'est un vrai coup de cœur du Club de l'Actu, un roman extrêmement touchant qui incontestablement marquera cette rentrée.

Interview

Pourquoi et comment vous est venue l'idée d'écrire un roman qui se passe aux USA ? Pourquoi cette période ?
Pour nous, les USA, c'était une évidence. C'est une littérature qu'on aime et on baigne dans cette culture puisqu'on adapte en français les dialogues de séries et de films américains. Quant à cette période, elle nous a toujours beaucoup intéressés et interpellés : ce racisme organisé paraît tellement inconcevable aujourd'hui… or c'était il y a même pas soixante ans ! Quelles sont vos inspirations, vos influences ? (cinéma, musique, personnalités), on sent certaines influences, largement assumées !
La littérature américaine (Mark Twain, John Steinbeck, J. D. Salinger...) et le cinéma américain en général (Billy Wilder, Sydney Pollack, Clint Eastwood…), le jazz et la musique pop-rock américaine depuis les années 50. Concernant les influences d'Alabama 1963 en particulier, on ne pouvait pas et on ne voulait pas faire comme si La couleur des sentiments ou Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur n'existaient pas, aussi a-t-on choisi de glisser des références à ces romans. Ecrire à 4 mains : comment vous répartissez-vous le travail ?
On a imaginé cette histoire et établi la structure du roman ensemble. Quant à l'écriture, on s'installe tous les deux devant l'ordinateur, Ludovic au clavier, on discute, chacun rebondit sur l'idée de l'autre, et on écrit ainsi chaque phrase à deux. Déjà un autre en cours d'écriture ?
Oui. Même pays, autres personnages, autre époque…

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