Sauve qui peut la vie
Nicole Lapierre
« Dans ma famille, on se tuait de mère en fille », écrit Nicole Lapierre dès le début de son récit. Cette intellectuelle a choisi de raconter les malheurs traversés par les siens pour mieux cerner les névroses qu'ils ont engendrées, et pour montrer que la répétition n'est pas une fatalité. Des persécutions nazies subies par son père aux suicides de sa soeur et de sa mère, elle fait l'inventaire de ce lourd héritage familial pour mieux, ensuite, s'en émanciper. Pour elle, le choix ne réside pas dans l'oubli du passé ou dans la légèreté du présent. Bien au contraire, la liberté et le bonheur se nourrissent de cette histoire douloureuse pour mieux « dépasser les passions mortifères ». C'est ce qu'elle appelle une « tendance à parier sur l'embellie ». Puis elle élargit son propos et propose une sorte de trame, fort opportune, pour « résister au mauvais temps présent ». Un plaidoyer humaniste puissant. Lire la suite
272 pages | Reliure souple sous jaquette | Format: 100x180